[Quand la passion côtoie l’art et la littérature]
De quoi parle ce roman ?
À l’aube de ses 80 ans, Helen retrouve Frank après vingt ans de silence et se décharge de tous les mots qu’elle n’a pas pu lui dire plus tôt. Elle s’épanche auprès de celui qui fut à la fois son ami et amant. C’est une confession teintée d’une déclaration d’amour. Plus on avance dans le récit et mieux l’on saisit le poids des non-dits qui ont marqué leur relation. J’ai aimé le personnage d’Helen, à la fois douce et torturée. On sent en elle un « trop plein » qui la pousse à déballer ce qu’elle a sur le coeur pour espérer une ultime réaction de la part de Frank.
C’est un cri d’amour, un cri à l’autre pour lui signifier ô combien toute sa vie elle a cherché à lui faire signe. Face à Frank, le miroir de sa vie, lui remontent à la figure toutes les années passées ; et avec elles les conséquences de leurs actes manqués.
Mon avis sur ce livre
Ma dévotion est un livre sous forme de confession dont on ne mesure pas l’étendue de la tension psychologique sous-jacente avant de tourner les dernières pages.
C’est un roman étonnant à la fois beau et pur où l’art et la littérature occupent une place de choix. Lui, l’artiste. Elle, la littéraire. Il m’a toutefois manqué une petite étincelle pour en faire un véritable coup de coeur.
Pourquoi le lire ?
- Pour la tension présente tout du long et la chute finale du récit.
- Pour la précision des personnages dont l’âme torturée par des années de non-dits nous est contée à merveille
- Pour le mélange des genres où art et littérature se côtoient de près.
À propos du livre
300 pages | Paru en 2018 | Editions du Rouergue