[A lire _ pour se prendre une claque]

De quoi parle ce roman ?

Bakhita, c’est ce livre coup de poing. Celui qui te bouscule, qui te fout un coup. Un coup au coeur, à couper le souffle. Ce coup que tu n’as pas vu venir, celui qui te laisse à terre. Et de là tu regardes, impuissant, quelle a été la vie de cette femme. Bakhita c’est ce roman qui te plonge au coeur de l’esclavagisme au Soudan à la fin du 19ème siècle. C’est celui qui témoigne. Celui qui raconte Bakhita. Son kidnapping à l’âge de 7 ans, sa mère à laquelle on l’arrache, ses années de servitude en tant qu’esclave, et sa vie d’après. C’est celui qui rend hommage à cette femme devenue Sainte.

Mon avis sur ce livre

Un ton sec et tranchant. Sec, comme la terre du Soudan humide des seules larmes de Bakhita. Tranchant comme la lame acérée des négriers. Bakhita c’est écrit telle une poésie. Chaque mot est choisi avec soin. C’est d’une telle limpidité. Presque chantant quand ça ne prend pas aux tripes.

En ce qui me concerne, c’est la première partie qui m’a le plus émue, le plus touchée. J’ai aimé par dessus-tout le choix des mots et des tournures. Des phrases courtes au début du livre qui se font plus longues, plus rondes, plus douces, lorsqu’on quitte le Soudan. Avant de redevenir plus abruptes lorsqu’à la fin on se retrouve face à un certain Mussolini. Bravo Véronique Olmi.

Pourquoi le lire ?

  • C’est tiré d’une histoire vraie.
  • Pour l’écriture éblouissante qui raconte la noirceur du monde.
  • Pour voyager du Darfour à Venise.

A éviter si…

  • La violence en littérature vous rebute trop pour apprécier la mélodie du texte.
  • Vous n’aimez pas vraiment les phrases courtes (très présentes dans la première moitié du récit).

À propos du livre

450 pages | Paru en 2017 | Editions Albin Michel

Mon ressenti

4.5 /5

La note des lecteurs Babelio

Bakhita par Véronique Olmi
Bakhita
4,1/5
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