[À lire _ pour la beauté du texte]

De quoi parle ce roman ?

Martin Eden est un jeune matelot sans bagage intellectuel, dont la rencontre avec la cultivée Ruth va le mettre en émoi. À partir du jour où il croise son regard, il mûrit le dessein de s’instruire pour s’élever à sa hauteur et conquérir son coeur. La particularité c’est qu’il fera son éducation seul, se plongeant dans les livres en trompant la fatigue. C’est ainsi qu’il tentera de se faire publier pour gagner sa vie et l’estime de Ruth.

Roman d’apprentissage qui mêle passions dévorantes et éveil intellectuel. L’écriture devient pour Martin à la fois le moyen et le but pour s’élever intellectuellement. Où il est question de croire en soi, de persévérer malgré tous les articles refusés. Accepter l’échec, écrire à s’en faire mal, écrire jusqu’à ne plus rien sentir, et puis un jour… percer. S’accomplir, être publié. Où il est question de ce qui vient avec le succès : la possibilité de se perdre et d’échouer dans sa quête.

Pourquoi le lire ?

  • Parce que ce texte est d’une grande beauté, tant pour son message que ses qualités stylistiques. Surtout le premier tiers du roman que j’ai trouvé sublime.
  • Pour les citations magnifiques que vous retrouverez un peu plus bas.

A éviter si…

  • Vous détestez les maths et faire vos comptes : risque d’overdose. Oui c’est étrange et vous ne voyez probablement pas le rapport. Martin passe en fait son temps à compter et recompter chaque cents dépensé. A la longue ça m’a un peu fatiguée.

Extraits

« Il était une harpe, dont les cordes étaient les divers épisodes de sa vie qu’une brise faisait vibrer comme des souvenirs ou des rêves qui s’égrènent. » (reconnaissez que c’est beau ! 😍)

« Certains gens ont besoin de guide, la plupart des gens même, mais moi je crois que je peux m’en dispenser. J’ai passé pas mal de temps dans la salle des cartes […] et je sais de quelles cartes j’ai besoin et quelles côtes je veux explorer. »

Le plaisir d’écrire primait la publication, nouer ensemble les fils éparses de ses pensées pour en confectionner un tissu homogène : voilà ce qui le passionnait. En écrivant un essai comme celui-là, il se libérait et préparait son esprit pour de nouveaux matériaux, de nouveaux problèmes. »

À propos du livre

460 pages | Editions Libretto | Paru en 1909 en anglais| Paru en 1921 en français

Mon ressenti

rounded4 /5

La note des lecteurs Babelio

Martin Eden par Jack London
Martin Eden
4,4/5
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