[A lire _ pour le message qu’il véhicule]
Doit-on cautionner la fabrique de preuves à pour éviter la remise en liberté d’un meurtrier multi-récidiviste ?
C’est la question de fond que pose ce roman. Après avoir lu ces lignes vous comprendrez pourquoi j’ai adoré ce livre en tant que document mais l’ai détesté en tant que polar.
Résumé
Ici, point de suspense : on sait d’avance qui est le coupable. La 4ème de couverture ne laisse d’ailleurs aucun doute dessus… (dommage). On sait qu’il était mineur lorsqu’il a commis des crimes atroces. On sait qu’il sortira de prison au bout de quelques années seulement. Et on sait qu’il recommencera. Mais on ne peut rien faire, car la loi est dure mais c’est la loi.
Dura Lex, Sed Lex.
Alors parfois les instruments de la justice eux-mêmes enfreignent leurs propres règles pour permettre la survie des autres. Avocats, procureurs, gardiens de prison,… ensemble ils vont créer de toute pièce des preuves à charge pour maintenir l’assassin derrière les barreaux. Mais surtout pour maintenir un semblant de prospérité dans le pays.
Mon avis sur ce livre
Il n’y a pas le côté addictif et « page turner » attendu d’un polar puisqu’on sait tout, très vite. Ça m’a manqué car c’est ce que j’attends d’un livre étiqueté « policier ». Néanmoins il a d’autres qualités. Il questionne la déontologie du système judiciaire. Doit-on se plier à la loi et libérer un être qui récidivera ? Ou faut-il trouver des artifices pour faire justice soi-même, à défaut de pouvoir réécrire la loi ? Le questionnement autour du fonctionnement de la justice est passionnant. Pour ça, il mérite qu’on le lise. Mais… ça n’en fait pas un polar pour autant.
Pourquoi le lire ?
- Pour le message qu’il véhicule et la réflexion dans laquelle il nous entraine.
A éviter si…
- Vous cherchez un vrai polar avec une intrigue qui tient en haleine.
À propos du livre
440 pages | Paru en 2018 | Editions Actes Sud
